Le Roman comique (1651 - 1657),
Paul SCARRON

1) Comment Madame Bouvillon est elle désignée dans le texte ? Vous montrerez que le narrateur, par ces désignations émet un jugement sur le personnage.

Madame Bouvillon est désignée de diverses façons :
- « La Bouvillon »
Le déterminant « la » est une dénomination populaire et méprisante
 Cela présente d’emblée Mme B. comme une femme du peuple, sans noblesse ni éducation.
Le terme « Bouvillon » signifie « jeune bœuf »
Cf : « Monsieur Pouceaugnac » de Molière
 Ridiculise la dame ; animalisation
De plus, à la ligne 12 : « se remuant dans ses harnais » nous montre aussi une animalisation.
Mme Bouvillon nous apparait comme une femme soumises à ses instincts, sans réflexion (ex : sans pudeur)

- « La grosse sensuelle »
« Sensuelle » -> terme séducteur
Mais l’adjectif « grosse » vient s’apposer, de façon négative.
 Appellation peu délicate = femme peu délicate
Tout le long du récit la description de la femme s’accompagne du champ lexical du poids et du volume
EX : « gros visage » (l.1), « dix livres » (l.5), « poids égal » (l.6), « grosse sensuelle » (l.4)
 Pas de grâce, pas d’élégance.

- Elle est « rouge » car « dévergondée » - Elle rougi d’excitation - Elle s’échauffe
EX : « visage fort enflammé » (l.1), « dos suant » (l.18), « un tapabor d’écarlate » (l.9)  Réification

- « La pauvre dame » (l.24)
Ironie car ce n’est pas une femme respectable.
« pauvre » -> mépris et non pitié

Ainsi le narrateur émet un jugement particulièrement négatif : Mme Bouvillon nous apparait comme bestiale, ridicule et dénuée de toute féminité et tout attrait.

2) Dans quelle mesure peut-on parler de réalisme dans la description ? Quels éléments contribuent à l’exagération ?

Dans ce texte nous