Mme Bovary

2263 mots 10 pages
« Envier chez les autres ce qui nous manque est double chagrin. »1
(Marius Saint-Arnault)

Gustave Flaubert est né à Rouen le 12 décembre 1821 et décédé le 8 mai 1880, à l’âge respectable pour cette époque de 59 ans. Écrivain d’une importance capitale pour le milieu du XIXe siècle, il est l’un des grands qui aura « marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques, [par] son souci de réalisme, [par] son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de grands romans comme Salammbô (1862), L'Éducation sentimentale (1869), ou le recueil de nouvelles Trois contes (1877) »2, notamment. Avec son œuvre Madame Bovary (1857), Flaubert atteint un tout autre niveau, en utilisant les leçons apprises en Orient pour fusionner le « réel et [le] merveilleux, [ainsi que pour réussir à colorer] la réalité [grâce au] regard, [au] style. »3 Il avoue d’ailleurs lui-même être pris entre ses deux personnalités distinctes; la romantique et la seconde, plus réaliste.4
Nous verrons donc cette dualité ressortir dans les traits du personnage d’Emma Bovary, qui se trouve à être entrainée dans un combat de contradictions. Au cours de cette analyse, nous nous pencherons d’abord sur l’aspect formel entourant la jeune femme, celui-là même qui contredit la présence de romantisme, avant d’énumérer les caractéristiques qui affirment sa catégorisation possible en tant qu’héroïne romantique, dans un premier temps, pour ensuite terminer en démontrant les preuves qui ne concordent pas avec cette catégorie et en tirant nos propres conclusions.

Dans un premier temps, Flaubert n’entoure pas Emma de ce qui compose normalement un texte romantique. En effet, il joue constamment avec les mots, « dansant d’un pied sur l’autre », presque indécis quant à l’image qu’il veut nous exposer. Ainsi, il dépeint un tableau réaliste grâce à des descriptions trop précises, montrant la laideur de la réalité, présentant l’autre côté

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