Mme de sevigné
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C'était un jour d'automne, en place de Grève à Paris. Une foule déchainée hurlait sur cette femme attachée au bûcher elle regardait autour d'elle, ses yeux transpiraient d'angoisse ; quand soudain elle le vit, au beau milieu de spectateurs hystériques... Ils se regardèrent quand une larme coula sur la joue de cette homme... *
Le souvenir de son enfance lui revint, cette époque où on la connaissait de son vrai nom : Catherine Deshayes. Elle se remémora ces journées de pêche au bord du lac, ces promenades à cheval, de ce jour où tout a commencé, ce jour où elle aperçut les crapauds gisants sur l'étale d'un commerce. Cet homme, qui n'était autre que son père et qui voulait protéger son unique fille, avait décidé de la mettre en garde. Il lui expliqua que l'on faisait absorber de l'arsenic aux crapauds, et que c'est ce mélange qui sera le produit de départ, puis, élaboré pas des sages, deviendrait un poison mortel.
Son père semblait si informé, et La Voisin l'admirait tellement depuis le décès de sa mère, qu'elle crut bon de s'intéresser aux poisons et à leur utilisation.
Malheureusement, ce ne fut point le cas... Peu de temps après, lors d'une mésentente entre son père et son frère, elle trouva normal d'éliminer son frère. Inconscience enfantine qui lui fit perdre un frère, mais aussi un père qui la trouvant trop dangereuse l'abandonna. Recueillie par un sage, elle s'intéressait de plus en plus aux poisons et voulait en faire usage.
Les années passaient, la petite fille devenait une jeune femme. Mariée à un noble, côtoyant la bourgeoisie, et passant ses journées dans le salon de Madame de Scudéry, sa présence fut rapidement remarquée par Le Roi. Le mercredi 14 mars 1684 Madame Deshayes fut conviée à dîner avec monsieur Louis XIV. Elle entra dans une