MMe Lefevre
« Quel horreur ! Quel crime ! Ils n'ont quand même pas osé ces moins que rien ! S'infiltrer dans mon jardin pour quelques radis, et puis quoi encore ! Je ne suis pas l'épicière du pâté de maison ! » S'exclama Mme Lefèvre qui n'en croyait pas ses yeux. On avait encore volé la chère dame de campagne. Rose était derrière elle, témoin du crime causé, elle ne savait que dire, que faire.
« Si je pouvais les attraper, et leur faire payer pour tout ce vacarme, ils comprendraient peut-être ! » Mme Lefèvre était en rage, à travers ses yeux, on pouvait voir la haine s'installer.
Elle décida donc de se calmer, il fallait faire quelque chose pour que ces vols cessent, mais comment ? C'est la question que se posaient les deux dames. Le dîner fut servit par Rose, cuisses de poulet avec quelques pommes de terre, Mme lefèvre réfléchit en tournant sa fourchette dans la nourriture, l'air concentré, Rose n'osa pas l'interrompre dans sa réflexion. D'un coup, la servante se redressa, avec excitation, une idée lui vint à l'esprit : « Écoutez madame, j'ai une solution ! » Tout en regardant son poulet. « Et si nous prenions un coq ! ». Mme Lefèvre était étonnée de la confidence de sa fidèle servante, elle hésita à prendre sa décision, elle accepta.
Le lendemain matin même, elles partirent à la ferme, cherchant un coq, malheureusement elles n'en voyaient guère, il n'y avait que des poules, mais aucun mâle. Elles repartirent désespérées, elles rentrèrent chez elles, la tête baissée, « Comment faire ? Un coq était une idée ingénieuse, ce n'est pas normal qu'aucun mâle ne soit présent ! » Rose était sur le point de craquer, c'était de trop, il fallait chercher autre chose. Mme Lefèvre décida de se reposer, elle s'allongea sur le tas de paille qui lui servait de matelas, elle ferma les yeux, et entendit une fillette