Mme rosemonde et mme volanges
Malgré un style qui date, elle a beaucoup d'humour et se comporte comme une épistolière à la manière de Mme de Sévigné. Avec elle, les petits potins servent à dévoiler les caractères. Elle fait preuve de beaucoup de perspicacité.
En tout , à elles deux, 22 lettres sur 175 ; mais rôle important pour mener jusqu’au bout le roman ; restent les voix des femmes qui étaient en dehors du cercle amoureux. Mais ces deux voix ne peuvent véritablement nous satisfaire :
Pour le conformisme de Mme de Volanges, il suffit pour le constater de se reporter aux lettres 9 et 32 à Mme de Tourvel. Elle la met en garde pour sa réputation, non en vertu de valeurs hautement spirituelles ; de même elle reçoit Valmont même si cela est une « inconséquence » d’un monde « plus prudent que courageux » .Elle souffle à Mme de Tourvel l’idée de faire épier Valmont lettre 9 p. 42. C’est elle qui ensuite transmet les « on-dit » à Mme de Rosemonde et fait donc le récit de la chute de Mme de Merteuil à la Comédie-Italienne devant M. de Prévan. En outre elle ne fait que se lamenter à la fin , lamentation ridicule, presque, puisqu’elle s’aveugle sur les événements qui ont conduit sa fille à vouloir se réfugier au couvent.
- Sagesse de Mme de Rosemonde : se reporter à la lettre 103 p. 300 ( «je ne croyais guère être jamais dans le cas de revenir sur des souvenirs si éloignés de moi, et si étrangers à mon âge ») ; ce que dit Mme de Merteuil sur elle ( les femmes âgées de deux sortes) p. 336 ; les lettres envoyées à Mme de Tourvel où elle n’est jamais dans le jugement (« Eh qui sommes-nous pour nous blâmer les uns les autres ») ?mais plutôt dans la compassion ; ses considérations sur les relations hommes-femmes Lettre 130
- Toutes deux se font manipuler :
Mme de Volanges se leurre totalement sur Mme de Merteuil dont elle fait l’éloge , en se croyant très lucide