Mnbmn
L'alimentation des animaux domestiques ressemble à un paradis pour les marques. Elles y sont fortes et peuvent se permettre un degré de segmentation impensable ailleurs. Elles doivent veiller toutefois à la bonne image de leur univers.
Par Benoît Jullien (ICAAL)
L'évolution du marché des aliments pour animaux domestiques est marquée par trois tendances lourdes, distinctes mais également liées : d'abord, le transfert de la consommation des produits dits humides (les conserves pour simplifier) vers les produits secs (les croquettes), une hyper-segmentation ensuite et, enfin, la fameuse premiumisation qui parvient dans cet univers à des niveaux rarement atteints. L'essor des produits secs remonte déjà aux années 1990, mais il se poursuit encore.
L'essentiel de la croissance du marché provient de produits très pointus, visant souvent à répondre à des objectifs spécifiques
Si les produits humides offrent à l'animal une appétence et, peut-être, un plaisir supérieurs, le sec dispose de deux atouts indéniables : la praticité et le coût. Désormais, le sec représente presque 60 % du chiffre d'affaires des aliments pour chien (pour 71 % des volumes) et 39 % de ceux pour chats (pour 45 % des volumes). Pour autant, le phénomène se nuance quelque peu : d'une part, la consommation reste souvent mixte entre les deux technologies et, d'autre part, de nouvelles solutions "humides" redonnent une nouvelle jeunesse à cette catégorie, avec les sachets repas pour chat qui la redynamisent en lui apportant une praticité nouvelle.
L'industrie du petfoods en France
Née historiquement de la valorisation des sous-produits animaux, l'industrie française des petfoods doit son développement à l'importance des productions agricoles de l'Hexagone, et tout particulièrement de son élevage. C'est pourquoi son tissu industriel s'avère le plus dense de l'Union européenne et ses exportations sont particulièrement