Modernité
Le terme poésie vient du grec « poiein », qui signifie « créer » ou « fabriquer ». La poésie peut-être envisagée comme une activité qui utilise les ressources de la langue pour fabriquer un poème. Un poème consiste à repenser notre rapport aux mots en partie grâce aux rimes et à un jeu de rythmes. De plus, il faut remonter aux premiers temps de notre littérature pour essayer de comprendre la riche versification française : au Moyen-Âge, de nombreuses formes poétiques ont été utilisées par les poètes de langue d’oc. Ensuite, arrivent d’Italie, quelques siècles plus tard, les célèbres et classiques sonnets puis, au XIXème siècle, les poètes ne se sont plus astreints à enfermer leurs pensées dans des cadres aussi étroits : ils ont fait preuve d’imagination. En effet, la remise en cause des excès romantiques aboutit à une véritable crise du langage poétique qui permettra la naissance de ce que l’on appelle aujourd’hui la modernité poétique. Ainsi, Baudelaire, célèbre écrivain du XIXème siècle, a défini ce qu’était pour lui la modernité dans son ouvrage le peintre de la vie moderne en 1863: « c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable ». Mais, c’est aussi « dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, (…) tirer l’éternel du transitoire ». Pour Baudelaire, la démarche de modernité est une démarche de synthèse. C’est également de penser à de nouveaux rapports entre émotion et langage. Baudelaire a défini ce qu’était pour lui et bien pour lui, la modernité poétique, nous verrons que d’autres l’ont exprimé grâce à la forme de leurs poèmes et non pas grâce aux mots. Nous partirons de cette définition de Baudelaire pour en arriver à une autre mais tout de suite on peut se demander quelles sont depuis Baudelaire, les formes poétiques qui correspondent à