Modèle et imitation
Olympe de Gouges a écrit La Déclaration de la femme et de la citoyenne en 1791, s'appuyant sur le modèle de La Déclaration de l'homme et du citoyen écrite suite à la Révolution Française. Elle reprend les idées de ce modèle, tout en imitant sa rédaction dans le but de marquer les esprits. On peut considérer un modèle comme un exemple à suivre, possédant certaines qualités ou caractéristiques propres mais également comme une personne, un objet ou un fait servant de base à l'imitation, c'est-à-dire à la reproduction de ce modèle. Mais l'imitation est-elle la simple représentation d'un modèle ? Toute imitation s’appuie certes sur un modèle, mais la reproduction à l’identique de ce modèle peut parfois être impossible ou poser un problème d'éthique. Enfin, l'imitation peut parfois dépasser le modèle.
Nombreux sont les aspects de notre société qui reposent sur des modèles. L'art, la façon de penser, les valeurs, les institutions : rien n'y échappe. Ces exemples sont souvent ceux d'une époque révolue, dont on s'inspire du fonctionnement.
Chaque siècle se forge du passé, le notre aussi bien que les précédents, notamment en ce qui concerne le fonctionnement de la société française. Beaucoup d'enseignements ont été tirés de l'Antiquité, notamment des sociétés greco-latines. En effet, le régime politique de notre société contemporaine repose sur des principes qui en sont tirés. A partir du XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, Rome est considérée comme un véritable modèle politique par les Révolutionnaires qui vont renverser le monarchie. Les valeurs de la république romaine sont l'exemple à suivre selon eux. D'après St Just, « Le monde est vide depuis les romains, et leur mémoire le remplit et prophétise la liberté ». La Révolution française de 1789 marquera donc le début de la République, qui repose sur des valeurs proclamées dans la Constitution telles que l'indivisibilité de la République. La loi est applicable sur tout un territoire,