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Il est un enfant heureux et gai qui rit en toutes circonstances. Il ne manque aucune fête, aucun cirque et déjà, se passionne pour le monde du théâtre. Son père qui connaissait des acteurs, l’emmenait en coulisses avant que les spectacles ne commencent.
Jacques ne veut rien savoir de tout ce qui s’appelle PRISON, il n’aime guère les prêtres et serviteurs d’ Église, car cela représente, à ses yeux, le pouvoir autoritaire, la passéisme le plus absolu et le conformisme le plus borné. La violence de l’anticléricalisme prévertien sera souvent rejetée avec dégoût et escamotée au profit de son intérêt pour les enfants, les fleurs ou les petits oiseaux. Sa mère commence, dès son jeune âge, à lui lire des contes de fées, elle l’initie au monde la fiction et du rêve. C’est elle qui lui apprend à lire. Ses préférences : David Copperfield, La Dame de Montsoreau, Les Trois Mousquetaires...
Le 1er février 1907, Jacques Prévert arrive à Paris, débute l’école et ce, en retard ! Il déteste rester des heures sans bouger, à écouter un maître ennuyeux qui le gronde lorsqu’il regarde les oiseaux ou les fleurs à l’extérieur. Ce dégoût se transposera dans ses écrits Page d’écriture et Le Cancre (Paroles).
Il accompagne souvent son père chez les pauvres et il se met à les aimer, à comprendre leurs joies et leurs peines, à découvrir les trésors de générosité, de délicatesse et de poésie qui se cachent au fond du cœur des plus démunis de la société. Il constate que le monde n’est pas toujours bon ; mais heureusement il y a le rêve, la lecture et le cinéma...
Son petit frère, Pierre, deviendra metteur en scène et Jacques écrira les scénarios et les dialogues d’un grand nombre de films.
C’est l’époque du cinéma muet 1908). Le soir, il va souvent au théâtre, sans payer (son père est critique dramatique) et il dévore plusieurs livres. L’école est insupportable pour lui et son frère Jean, donc ils changent d’école (une