Molière écrit que le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant
Le théâtre est un art à part entière qui se lit aussi bien qu’il se regarde. Encadré par des règles strictes, il combine tous les procédés esthétiques qu’il a à sa disposition : l’écriture en vers ou en prose, la mise en scène et le jeu des comédiens, les décors, la recherche dans les costumes et il harmonise tous ces éléments entre eux. Il pourrait donc se contenter d’être un art et de satisfaire notre goût de l’esthétique.
Mais il est bien évident que notre plaisir en regardant une pièce de théâtre va au delà de la simple contemplation : tragique ou comique, elle nous divertit. En effet le théâtre est bien un divertissement, c’est un moment de détente que choisit un spectateur pour s'amuser. Il fait rêver et rire mais il peut faire aussi pleurer ; ainsi même le tragique est divertissant car il permet de s’oublier soi- même pour entrer dans la peau des personnages.
Pour arriver à ce but, nous divertir, le théâtre doit obéir à des codes que nous comprenons et auxquels nous adhérons. Ainsi, chez Molière : l'homme est souvent bête, alcoolique, « cocu », rustre, ridicule. Par exemple, dans l'École des femmes. Arnolphe est si ridicule et mauvais que c'est un plaisir d'imaginer qu'Agnès l'a ou va le tromper.
Cependant à partir 16ème siècle surtout au 17ème siècle, son âge d’or, le théâtre ne veut plus être un simple divertissement : il veut être porteur de message et avoir une fonction moralisatrice dans la société.
S’inspirant de la devise de la Comedia d’ell arte "castigat ridendo mores", qui peut se traduire par « elle châtie les mœurs en faisant rire », Molière déclare dans le premier placet au roi sur la