Molière
Les partis pris de mise en scène de ce dernier, qui a opté pour le divertissement débridé, et qui révèlent également une dimension potache assumée - ne fut-il pas l'auteur, en son jeune temps, avec des acolytes du CNSAD, de "André le magnifique", une pochade ruralo-sulpicienne au demeurant septuplement moliérisée en 1998 - appellent immédiatement l'épithète baroque.
Baroque par référence au goût baroque, caractérisant notamment la capacité créative et l'habileté monstrative, et non dans son acception relative à la gestuelle codifiée et à la diction déclamatoire propre à l'interprétation selon le théâtre baroque d'autant qu'en l'occurrence la dimension du surjeu ressortit davantage de la commedia dell'arte et que Denis Podalydès amplifie et dilate les intermèdes en érigeant la musique et la danse de simples ornements au rang d'égales de la comédie.
Ainsi, si la musique et les chants sont très classiquement dispensés par les solistes l'Ensemble Baroque de Limoges, sous la direction de Christophe Coin , la soprano Cécile Granger, les ténors Romain Champion et Francisco Manalich et le baryton Marc Labonnette, Denis Podalydès ajoute des musiques additionnelles aux partitions de Lully, confie les épisodes dansés à Kaori Ito, disciple de Philippe Decouflé, qui propose des trios ou solos chorégraphiques dans un registre qui n'est certes pas celui de l'orchestique du 17ème siècle et les costumes à Christian Lacroix, le grand couturier qui fut étudiant en histoire de l'art et rêvait d'être costumier, qui n'hésite pas à se délier de la chronologie historique.
Ainsi, si la science de Christian Lacroix pour le