Mon bel oranger
José Mauro de Vasconcelos N°2 256 pages 5,50 euros 6e/5e 6e/5
Présentation
Le roman Zézé a cinq ans, il est brésilien. C'est le seul blond de sa famille avec sa sœur Gloria, celle qui ne le bat pas ; les autres sont bruns comme des Indiens. Le père n'a pas d'emploi parce qu'on le trouve trop vieux et la mère travaille la nuit à l'atelier sur un métier à tisser. La nouvelle maison n'est pas encore payée. Le gamin a tout appris seul : la lecture, les grossièretés de la rue, les trafics de billes et d'images de vedettes. Il gagne un peu d'argent en cirant des chaussures. Le marchand de chansons, qui lui apprend des tangos pleins de sentiments, l'associe même à son commerce car Zézé a du succès auprès de la clientèle. À l'école, c'est un enfant sage ; la maîtresse a les larmes aux yeux quand il lui apporte des fleurs, jusqu'au jour où elle apprend qu'il les a volées. Ange ou démon, Zézé a un secret dans le fond de son cœur : un petit pied d'oranges douces, qui n'a qu'une branche et pas de fleurs, le confident de ses rêves, qui l'écoute et lui répond. Un jour, l’enfant rencontre la tendresse : le Portugais, qu'il croyait son ennemi, l'emmène dans sa belle voiture ; ils vont à la pêche et passent ensemble une journée inoubliable… Mais la mort lui prend son ami et le monde s'écroule. Zézé tombe malade. Va-t-il mourir lui aussi ? Les gens viennent aux nouvelles. On ne le battra plus jamais. Le père a trouvé du travail et le petit oranger porte sa première fleur. Intérêt du roman Mon bel oranger a des lecteurs passionnés, qui apprécient dans ce livre la vérité et la poésie avec lesquelles l'auteur a traduit le monde de l'enfance. Il n'y a ici ni conventions ni préjugés. Zézé émeut et fait rire ; il possède un charme prenant. Dans ce roman, le rêve et la réalité sont sans cesse entremêlés. Ils sont fréquemment juxtaposés sans que le lecteur en soit averti par des indicateurs assurant une transition claire, ce qui donne un rythme particulier à ce texte.