Mon premier souvenirs
Mon pire souvenir est lorsque ma mère me déshabillait dans une pièce blanche inconnu et en présence d’un homme avec une grosse voix. Cet homme me prenait entre ses grosses mains, il me tapait sur le ventre, sur le dos. Je pleurais jusqu’à épuisement, j’avais du mal à respirer mais cet homme continuait malgré mes hurlements.
Les jours suivants, lorsque ma mère me portait dans ses bras et que nous franchissions cette porte marron avec une petite musique, je me mettais à pleurer. J’avais compris que j’allais encore à la rencontre de cet individu qui me maltraitait. Par mes pleurs, je suppliais ma mère de me sortir de cet endroit. Je ne comprenais pas pourquoi elle me remettait entre les mains de ce monstre qui me faisait tant souffrir. J’éprouvais un sentiment d’impuissance et je me revois encore être écrasée sous ses mains géantes et froides.
Pourquoi, méritais-je une telle souffrance ?
Plus tard, lorsque je pus m’exprimer avec mes mots, je parlai de cet homme à ma mère. Au départ, ma mère n’y porte guère attention, elle dû penser que je parlais d’un cauchemar. Par la suite, lorsque mon vocabulaire s’est enrichi, elle a pu m’expliquer que cet homme était un masseur-kinésithérapeute. Cet homme avait dû me faire du clapping pour libérer mes bronches encombrées.
Aujourd’hui, je comprends ma mère, elle voulait que ma toux cesse. Elle ne m’infligeait certainement pas ces rencontres par plaisir. Pourtant, j’ai toujours le sentiment que faire vivre à des enfants ces évènements peut-être un traumatisme malgré peut-être la nécessité de cette pratique. Ce souvenir reste ancré dans ma mémoire comme au premier