On peut résumer très brièvement la monarchie absolue par cette phrase de Louis XIV « L’Etat c’est moi ». En effet en France, l’Ancien Régime est une période qui s’étend du milieu du XVIème siècle à la fin du XVIII ème siècle qui est caractérisée par un régime absolue et monarchique. Elle est à son apogée sous Louis XIV et commence son déclin après sa mort, jusqu’à sa disparition totale suite à la Révolution française en 1789. L’absolutisme est une forme de régime politique centralisé qui n’est soumis à aucune contrainte, et apparaît souvent sous forme de monarchie. En plus de ce pouvoir absolu, l’Etat monarchique confère au monarque une possession absolu des pouvoirs, sans qu’il y ait quelqu’un ou quelque chose qui puisse le contraindre. On est en présence d’un Etat fort, avec un monarque dont le pouvoir est légitimé par la possession d’un « droit divin ». Ce pouvoir, bien que « divin » et puissant, est contraint par des institutions et des fondements qui lui imposent des droits et devoirs. Il s’agira ici de voir dans quelle mesure peut-on considérer le régime politique de l’Ancien Régime comme une monarchie absolue.
I. La toute-puissance du Roi, symbole de l’absolutisme
Parmi les figures qui représentent l’absolutisme, la plus importante et la plus évidente est le Roi.
A. Un roi au pouvoir divin
Effectivement, le monarque absolu n’est pas comparable à un roi « ordinaire ». Le monarque possède des pouvoirs qui lui viennent de Dieu, et il ne doit rendre des comptes qu’à lui seul. De même, nul individu ou organisation est en droit de contester ses décisions et de revendiquer le pouvoir royal. L’étymologie du mot « monarque » s’inscrit dans cette perspective car « monarque » vient de « mono » qui signifie « un seul ». Louis XIV à donner encore plus d’importance au droit divin, et la monarchie absolue sous ce monarque ne reposait plus sur le droit divin de la règle salique, mais bel et bien sûr un monarque qui serait considéré comme un dieu, d’où son