Monarchie et liberté
Introduction :
« Article 1er : Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Ainsi sont les premiers mots de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française de 1789. La notion de liberté, et à travers elle d’égalité, est bien présente dans l’esprit des révolutionnaires français à la chute de l’Ancien Régime. Cette notion pose d’emblée un problème avec le concept de monarchie, car elle remet en cause la hiérarchie imposée par l’ordre religieux dans la société française et la souveraineté « divine » du roi. La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française est donc perçue – peut être à juste titre – par les monarchies européennes comme une menace directe pour leur système politique ancestral qu’est la monarchie. Dès lors, les monarques – essentiellement européens au début du XIXème siècle – prennent toute volonté de liberté de la part des peuples comme une attaque à leur souveraineté et à leur pouvoir.
Par Liberté, il convient d’entendre un corpus de libertés politiques, économiques, culturelles et religieuses hérité du XVIIIème siècle et de l’époque des Lumières. Ainsi, des philosophes et penseurs tels que Voltaire ou Rousseau théorisent dès le début du XVIIIème siècle une société égalitaire, dont la souveraineté est détenue par le peuple, libéré des dogmes religieux et des contraintes oppressantes d’une société hiérarchisée. Les libertés revendiquées de 1815 à 1848 sont largement héritées des écrits des Lumières parvenus jusqu’aux révolutionnaires. La volonté de liberté économique, cherchant à s’extirper des économies européennes tournées vers la guerre, se développe également au début du XVIIIème siècle, notamment sous l’influence des libéraux anglais.
Quand à la Monarchie, on parle également des monarchies pour désigner la pluralité des systèmes monarchiques surtout européens. Chaque système dispose de ses propres caractéristiques – de la monarchie parlementaire britannique à