Monde ouvrier
I. Les conditions de vie et de travail du monde ouvrier :
a) Niveau de vie très bas
L'ouvrier est un salarié dépendant d'un employeur qui l'embauche et le licencie. Son travail a toujours une composante manuelle plus ou moins pénible. Son environnement professionnel est marqué par les nuisances et des conditions de sécurité souvent médiocres.
Des différences de considération et de salaires opposent l'ouvrier qualifié, l'ouvrier spécialisé et le manœuvre sans qualification.
L'identité ouvrière n'est pas seulement basée sur le travail. Le point commun de tous ces travailleurs est la misère. Dans les usines, les ouvriers sont soumis à un règlement très strict. Les journées de travail durent entre 13 et 15 heures. Les seuls jours de repos sont le dimanche et les fêtes religieuses.
Ils gagnent peu et le complément de ressources qu'apportent femme et enfants est indispensable à la survie de leur famille. La première difficulté (maladie, chômage, accident) plonge la famille dans la misère. La majeure partie du budget d'un ouvrier est consacrée à l'alimentation (entre 62 % en 1905 et 50 % en 1939), puis à l'habillement et au logement.
La seconde révolution industrielle a engendré une catégorie sociale nouvelle, le monde ouvrier. Celui-ci est composé de ruraux qui ont quitté leur campagne à cause de la misère pour trouver un emploi dans les industries naissantes. Ils s'entassent alors dans les villes ou dans leurs banlieues et pour beaucoup d'entre eux les conditions d'existence sont misérables. Au milieu du XIXème, la vie quotidienne est très difficile pour les ouvriers, notamment dans les grandes villes. Ainsi à Lille la vie hors de l'usine est difficile, les logements sont insalubres, beaucoup d'ouvriers vivent dans des caves et des greniers aménagés sommairement qui sont souvent source de maladies comme le choléra ou la tuberculose (doc. 4). L'insalubrité des logements reflète la précarité et la misère (doc. 4) de cette classe