Mondialisation et le sport
Sport et mondialisation
La mondialisation du sport n’est pas un phénomène récent. Sans remonter aux Jeux panhelléniques, rappelons que les Jeux olympiques modernes datent de 1896 et que la première Coupe du monde de football a eu lieu en 1930. Toutefois, comme dans bien des domaines, cette mondialisation s’est accélérée depuis vingt ans et s’est accompagnée d’une expansion rapide des activités marchandes liées au sport, au point d'impliquer des masses financières suscitant l’apparition de corruption et de fraude internationale. En outre, si les événements sportifs mondiaux transcendent les frontières culturelles, ils exaltent en même temps un fort sentiment d’appartenance nationale, les sportifs apparaissant comme des portedrapeaux. Les Jeux olympiques qui viennent de se dérouler à Pékin en apportent un nouveau témoignage. Pour mieux comprendre les ressorts de ce mouvement aux multiples facettes, il convient de l’examiner sous différents angles, dont ceux des 1 relations internationales, de l’économie et du droit .
que pratiquement tous les gouvernements actuels ont un ministre chargé des sports. Mais l’exploitation du sport à des fins politiques aggrave la confusion. Fondateur du Comité international olympique (CIO) et rénovateur des Jeux olympiques, Pierre de Coubertin, savait que sans les pouvoirs politiques, son projet n’était pas réalisable. II avait donc invité en 1894, à Paris, des académiciens, des universitaires, des parlementaires, des ambassadeurs et d’autres personnalités. Ainsi, la mondialisation du sport à travers l’Olympisme venait de prendre racine. L’histoire est jalonnée d’exemples d’interférence entre sport et politique. Fékrou Kidane expose deux cas qui montrent l’imbrication de la politique internationale et du sport. Le problème de l’apartheid en Afrique du Sud a été abordé pour la première fois par la Commission exécutive du CIO en 1955 à Paris. Les Noirs sud-africains créèrent dans les années 1960 un Comité national