mondialisation
En France, Orangina continue de gagner des parts de marché sur le leader, Coca-Cola.
Orangina vendu au Japon. En un an, la marque a pris
4 % des parts du marché local des sodas.
Une nouvelle secousse pour Orangina. Le groupe japonais Suntory, qui en est propriétaire depuis novembre 2009, s'apprête à coter sa division boissons
(dont Orangina, Schweppes, Oasis...) à la Bourse de Tokyo, le 3 juillet. Il s'agit de la plus grosse introduction de l'année sur un marché porteur, puisque l'indice Nikkei a gagné près de 50 % en un an. Suntory restera l'actionnaire majoritaire de sa principale division, qui comprend aussi des marques de bières et de whisky, le spécialiste néo-zélandais des sodas
Frucor et les activités d'embouteillage de PepsiCo au Japon. Selon le prix de l'action fixé lundi 24 juin, cette opération doit rapporter 3 milliards d'euros au groupe. De quoi financer son développement mondial à l'heure où le marché nippon des biens de con sommation souffre de la démographie déclinante du pays. En France, les marques d'Orangina Schweppes, filiale locale de Suntory, ne cessent de gagner des parts de marché (voir graphique), grap-pillées
aux marques de distributeurs et au leader, Coca-Cola.
Cette arrivée de capitaux devrait particulièrement profiter à Orangina. Lancée au Japon en 2012, où elle est embouteillée à partir d'un concentré fabriqué en
France, la boisson est en train d'y devenir une star, avec déjà 4 % de ce marché difficile dans le circuit des magasins de proximité. Une conquête qui a été méthodiquement orchestrée par Suntory : Richard Gere, la star américaine, considéré comme l'archétype de l'élégance occidentale, a été recruté pour une campagne publicitaire dans laquelle il revient dans le
«village français de son enfance» (sic). Cette réussite nipponne pourrait être dupliquée pour faire de la