Montaigne - aux lecteurs
-> En quoi s’adit-il d’un portrait ? Quelles difficultés propres à l’autobiographie Montaigne expose-t-il ici ? Montaigne, auteur humaniste du XVI siècle, est l’homme d’une seule œuvre : les Essais. Il consacre sa vie à sa rédaction, tantôt passant par la réécriture, tantôt par l’ajout. Ce projet, qui a pour but de rechercher les caractères de la condition humaine de par les expériences de la vie, connaît donc plusieurs éditions datant de 1580 à sa parution finale post mortem en 1595. Sa préface, intitulée « aux lecteurs », est le premier texte. Après avoir déterminé en quoi cet écrit est en portrait, nous déterminerons les différentes difficultés propres à l’autobiographie qu’expose ici Montaigne.
Tout d’abord, dans ce texte Montaigne s’adresse aux éventuels lecteurs de son œuvre les Essais, comme en témoigne l’apostrophe « Ainsi, lecteur, (…) ». En effet, on y repère d’une part une narration à la première personne comme le montre « Je l’ai voué ». D’autre part, il s’y décrit lui-même et il brosse non physiquement mais psychologiquement son portrait. C’est pourquoi on y retrouve des expressions telles que « mes défauts » « ma forme naïfve » et des formes emphatiques qui appuient ces propos comme « C’est moy que je peins ».
Montaigne rencontre tout d’abord des problèmes liés à l’écriture. En effet, il peine à trouver les bons mots pour exprimer l’exactitude de sa pensée. Il définit ainsi le but de son œuvre par des formes négatives en essayant d’exclure le maximum d’objectifs qui ne correspondent pas comme le montre « Je n’y ai eu nulle considération de ton service, ny de ma gloire » ou encore « je ne m’y suis proposé aucune fin ».
Par la suite, il exprime les complications qu’implique une description écrite ; Dans un écrit, il est difficile de rester objectif puisque l’auteur lui-même se retrouve face à l’incomplétude de par son incapacité à retranscrire la réalité dans sa totalité, il fait