Montaigne les essais livre i chapitre 23
La séparation des pouvoirs est un principe de répartition des différentes fonctions de l'État, qui sont confiées à différentes composantes de l’Etat. L'objet de cette séparation est d'avoir des institutions étatiques qui respectent au mieux les libertés fondamentales des individus. La séparation des pouvoirs est ainsi devenue un élément essentiel des démocraties représentatives.
Il a fallu trouver une solution pour éviter qu’une même personne ait entre ses mains les différentes fonctions du gouvernement. Les théoriciens de l’époque ont relevé trois fonctions : le pouvoir de légiférer, le pouvoir de faire exécuter la loi et le pouvoir de juger. Il fallait que ces trois pouvoirs soient exercés par trois organes distincts. Cette théorie d’une séparation des pouvoirs naquit tout d’abord en Angleterre avant de voyager vers la France par le biais du philosphe Montesquieu. Ce principe se transmis ensuite dans la plupart des pays, et fut appliqué de façon différente selon les régions du monde. Il existe ainsi aujourd’hui deux types de séparation des pouvoirs : une séparation stricte, comme dans le continent américain, et une séparation souple, comme en Angleterre et en France. Le fait de séparer les trois pouvoirs avaient pour but premier d’affaiblir l’Etat afin de mettre en avant l’intérêt public, en effet, un Etat trop puissant conduirait au despotisme. Malgré tout, le fait d’être Etat reste indispensable, notamment sur la scène internationale, car cela permet de bénéficier de droits.
La séparation des pouvoirs a été, pour l'essentiel, théorisée par Locke et Montesquieu. La classification de Montesquieu est définie dans « L'Esprit des Lois » (1748) : • le pouvoir législatif, confié à un parlement (ou législateur), à savoir, en France, l'Assemblée Nationale ainsi que le Sénat ; • le pouvoir exécutif, confié à un gouvernement composé d'un Premier ministre et des