« Son regard est pareil au statues1 … » , enquête

GUILLAUME (C.), « Monument aux Morts ».
Place Quetelet, 1210 Saint-Josse-ten-Noode, Région de Bruxelles-Capitale

I - Identification du monument
En 1915, le sculpteur Guillaume Charlier propose ses services à la Commune de Saint-Josse-ten-Noode. Il entreprend la création d’un monument en bronze pour honorer la mémoire des soldats morts pour la Patrie et enterrés au cimetière communal, et ce à ses frais. Le Collège répond favorablement à sa requête.
Le 27 juin 1917, Charlier présente au Collège Communal le projet définitif du monument. La fonderie B. Verbeyst se chargera de l’exécution du monument. Les matériaux utilisés furent le bronze pour la sculpture et la pierre bleue pour le socle.
Les dimensions de la statue sont approximativement de 3 mètres en largeur et de 6 mètres en hauteur. La contreplongée est donc accentuée et crée une distance entre le spectateur et l’œuvre, la contreplongée déforme la perspective de ce-dernier. Cela magnifie l’impression de gloire, d’héroïsme et crée une impression de supériorité.

Avant son érection, l’emplacement de la statue change et celle-ci est inaugurée le 21 juillet 1920, sur le terre-plein près de la grille de l’Ancien Observatoire au Square Armand Steurs, par le bourgmestre Henri Frick.
Par la suite, la statue sera déplacée à l’intersection de la Place Quetelet et de la Rue du Méridien, son emplacement actuel.

Le Monument aux Morts est un monument patriotique funéraire. Il remplit en effet la fonction patriotique par son socle original (voir épigraphe) : les soldats sont qualifiés d’héros de gloire. Ceux-ci sont héroïsés par le sacrifice. La présence du blason de la commune, ainsi que de la devise de la Belgique appuie ce constat.
La statue est funéraire par l’emplacement qu’il lui avait été prévu. Elle devait être érigée dans le cimetière communal.
Cependant la statue remplit tout de même une fonction civique. Son nouvel emplacement n’était pas