Morgane, une femme fatale

Fenoll Loïse

DOSSIER REPERES MYTHOLOGIQUE ET IMAGINAIRE LITTERAIRE Morgane la magicienne

Support : Extrait de La vie de merlin, Geoffrey de Monmouth, 1148 Traduction du latin par Isabelle Jourdan, 1996 Extrait d’ Yvain ou le Chevalier au lion, Chrétien de Troyes, 1176 Extrait du Roman de Lancelot, volume de Lancelot-Graal, XIII° siecle Peinture à l’huile Morgan Le Fay, Anthony Frederick Augustus Sandys, 1864

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J’ai choisit pour cette étude de femme fatale 3 textes, tout en sachant que le dernier est peu imposant, et le deuxième est très court, mais important. En effet on peut remarquer qu’à travers les époques la vision de morgane est passé par trois principales étapes :

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Une vision positive de morgane en début, d’enchanteresse vivant avec ses sœurs, accueillant Arthur au bord de la mort et le soignant Le siècle suivant, elle devient une sœur d’Arthur magicienne et guérisseuse coopérant avec son frère Enfin au XIV siecle, elle est décrite comme l’adversaire et demi-sœur d’Arthur, ayant Merlin pour maître de magie

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Chaque texte est entrecoupé d’un x qui sera référencé dans l’étude de texte qui le suit, pour situer quel passage du texte je commente. 1|P age

Morgane, une femme fatale

I.

Morgane l’enchanteresse

LA VIE DE MERLIN
Geoffrey de Monmouth, 1148 La fée Morgane accueille Arthur en l’île fortunée, qu’elle partage avec ses sœurs. On reconnaît là aisément le légendaire local des neuf fées de Tombelaine, îlot situé au nord du Mont-Saint-Michel, près de Dol. Geoffroy de Monmouth relate dans son « Histoire des Rois de Bretagne » la venue d’Arthur au Mont-Saint-Michel, la prescience de sa mort (sous la forme d’un rêve dans lequel s’affrontent ours et dragon) et la tentative (vaine) de délivrer Hélène, la nièce du roi Hoël. L’île fortunée : c’est là que, selon leur douce loi neuf sœurs rendent la justice à ceux qui vont vers elles depuis nos régions : l'aînée des neufs est particulièrement