Mouvement des droits civiques dans les années 60
LE SOUTIEN DE MARTIN LUTHER KING AUX SIT-INS ET L’ÉLECTION DE KENNEDY
En janvier 1960, Martin Luther King s’installe dans sa ville d’origine, Atlanta, où se trouve le siège du SCLC. En octobre, les étudiants du Snick et l’élite conservatrice noire s’oppose. Les leaders noirs condamnent catégoriquement les sit-in. Martin Luther King est heureux de l’effort des étudiants, dans lesquels il voit une force pouvant être décisive dans la lutte. Il participe à un sit-in à Atlanta, et il est arrêté avec 35 étudiants, tous choisissent de rester en prison et ne paye pas la caution. Les étudiants sont libérés, mais King est condamné aux travaux forcés : le candidat aux présidentielles John Fitzgerald Kennedy exprime sa compassion à la femme du pasteur, et le leader est libéré et exprime sa reconnaissance à JFK.
En novembre, JFK est élu président, avec 70 % du suffrage noir en sa faveur, et grâce entre autres à la distribution de tracts démocrates devant les églises et écoles noires. Les premiers mois de l’administration démocrate sont décevants, et le président ne propose pas de nouvelle législation. Les sit-in continuent.
En novembre 1968, Nixon remporte les élections, après avoir mené une campagne contre les programmes sociaux ; le candidat Wallace, ouvertement raciste, a obtenu 13,5 % des suffrages. Nixon souhaite nommer des juges sudistes à la Cour suprême, ne porte que très peu de considération pour les Droits civiques, et ne fait appliquer les lois en faveur des Noirs qu’avec relachement.
Par ailleurs, les mouvements militants sont fermement surveillés et le mouvement noir est dissipé. La NAACP se limite à un combat judiciaire, la SCLC est paralysée par des querelles de succession, le Snick a disparu, le CORE regroupe une poignée de nationalistes, tandis que les Black Muslims de Farrakhan prônent un séparatisme absolu, empreint de