Sociologie :

Pourquoi peut-on parler de moyennisation de la société française ?

La moyennisation est apparue avec les Trente Glorieuses, ou les français ont adoptés des modes de vie similaires et les inégalités se sont restreintes.
Un récent sondage montre que 75% des habitants des pays européens développés ont le sentiment d'appartenir à la « classe moyenne ». Cette appartenance de la classe moyenne va provoquer la création de nombreux critères, durant le 20 ème siècle.
La moyennisation d'une société signifie l’atténuation des disparités socio-économique et socio-culturelles entre ses habitants. Elle correspond à l'accession d'un mode de vie moyen pour la population.

Notamment le sociologue français Henri Mendras (1927 – 2003) qui évoque une "moyennisation de la société française" ou la montée d'une "classe moyenne généralisée" dont la valeur centrale serait l'individualisme. Il fonde son analyse sur une étude de la France entre les années 1960 et les années 1980. Cette période est celle de la fin des Trente Glorieuses, qui ont été une période de croissance économique et de réduction des inégalités.Il appuie sa thèse de la moyennisation sur plusieurs éléments. Ce premier critère fait référence a la croissance économique qui va permettre une augmentation continue des salaires et une diminution des inégalités salariales. Mais également la tertiarisation de l'emploi qui fait que des emplois se développent dans diverses strates sociales (des ouvriers aux grands cadres), sans que l'on puisse les attribuer à une classe particulière, et sans qu'une identité de classe unisse les travailleurs du tertiaire. Cette diminution d'inégalité entre les salaires va permettre la consommation de masse qui se développe, et il semble qu'à terme, tous les membres de la société auront accès aux mêmes possibilités de consommation. Il semble donc que les consommations soient de plus en plus homogènes et de moins en moins différenciées selon la position sociale.