Musset
Musset et Georges Sand s'attachent à évoquer ce fait historique avec précision. Cependant la version de Georges Sand du meurtre nous semble plus précise et donc plus réaliste tandis que la version de Musset nous semble plutôt résumé. En effet, chez Sand, on retrouve un côté plutôt naturaliste. Les didascalies sont beaucoup plus présentes que dans la scène de Musset.
Chez Sand, le meurtre nous paraît plus long, alors que chez Musset le meurtre est très bref, sa rapidité nous surprend même. La scène de Sand est faite pour être joué en conséquence du nombre de didascalies présentes «Lorenzo sort» «Il lui passe son épée au travers du corps». La scène de Musset est moins précise, le metteur en scène fait donc sa propre mise en scène. Pour le lecteur il est donc plus facile de s'imaginer ce meurtre dans la scène de Sand. George Sand est une écrivaine qui invente peu et ne recherche pas non plus d'effet théâtraux, c'est pour cela qu'elle cherche à reproduire au maximum le naturel de la pièce et la réalité historique. Quand à Musset, il reprend une vingtaine de répliques complètes tout en donnant une profondeur et un souffle nouveaux au thème. Les phrases y sont donc plus brèves «dans un instant» «est-ce fait?». Dans la scène de Sand, Scoronconcolo est présent depuis le début, alors que dans la scène de Musset, il n’apparaît qu'après le meurtre du duc. Avec Sand, Scoronconcolo participe au meurtre «Ôte-toi de là, maître, que je le frappe», c'est lui même qui tue le duc «scoronconcolo enfonce sa dague» néanmoins, dans les deux scènes, il reste surpris de savoir que la victime est le duc de Florence «Sand: «Entrailles du Christ! C'est le duc lui-même» Musset: «Ah! Mon Dieu, c'est le duc de Florence!»». Ces deux scènes montrent la même histoire mais vu de manière différente. Sand reproduit la