Myosotis
Tout d’abord, pourquoi avoir choisi le Myosotis pour thème ? De par le passé Historique (avec un grand « H ») , mais aussi face au contexte mondial actuel et les mouvements de révoltes libertaires et de « printemps », saisonniers ou insurrectionnels, le Myosotis prend ici toute sa symbolique. Mais avant toute chose, un peu d’étymologie… Le nom de « Myosotis » vient du grec et signifie « oreille de souris ». En allemand ancien, il se traduit par « ne m’oubliez pas », et prendra tout son sens dès les années 30. Pour les romantiques, les esprits « fleur bleue », une légende épouse cette fleur et pourrait expliquer la traduction allemande. Dans des temps très éloignés, un jeune et noble chevalier part pour les croisades. Sur les rives du Rhin, non loin du château de Frankeinstein, il quémande couche et couvert pour la nuit. Le noble de la demeure et sa charmante fille l’accueillirent gracieusement. Le jeune chevalier succomba au charma de la jeune fille et l’emmena en promenade le long du Rhin. Il lui promit qu’il demanderait sa main au retour des croisades et lui déclara toute sa flamme. Le jeune prétendant voulu cueillir une petite fleur bleue, se dressant sur la berge. A peine l’eut-il effleurée que le sol se déroba sous ses pieds; le poids de son armure l’entrainant vers les fonds obscurs. Porté par la braise de l’amour et dans un dernier élan avant d’être englouti par les eaux du Rhin à jamais, il tendit la petite fleur à sa promise et lui murmura tragiquement « vergiss mein nicht », « ne m’oublies pas ». Ceci nous mènera vers cela… Ne remontons pas très loin dans l’Histoire. Au 18ème siècle, les oppositions monarchiques à la franc-maçonnerie sont déjà très présentes, bien souvent interdite pour des motifs politiques. Mais les persécutions anti-maçonniques d’Espagne en 1740, puis en 1744 au Portugal ont une origine d’avantage religieuse que politique, alors que les persécutions espagnoles du 19ème