Médias et opinion publique dans la crise du 6 février
INTRODUCTION :
, il existe un rapport étroit et réciproque enre média et opinion, lors d’une crise politique comme l’a montré l’affaire Dreyfus (1898) qui a mobilisé et divisé l’opinion public. Les médias sont les procédés permettant la distribution ou la communication d’œuvres, de documents ou de messages sonores ou audio-visuels (presse, cinéma, affiche, radiodiffusion, télédiffusion par exemple.) Dans le cadre de l’affaire Stavisky et de la crise du 6 Février 1934, nous ne nous intéresserons qu’à la presse, les nouveaux médias comme la radio et la télévision s’engageant peu et prenant systématiquement le parti de l’Etat.
Le scandale de l’affaire Stavisky éclate dans un contexte de grande instabilité ministérielle. Ce scandale alimente l’antiparlementarisme, et encourage les ligues à entretenir en France et surtout à Paris un climat d’agitation qui aboutira à une importante manifestation le 6 février 1934. Nous verrons comment la presse d’extrême droite parvient à transformer un fait divers en crise politique après vous avoir exposé le contexte et les origines de cette affaire puis nous étudierons leurs conséquences.
I- Des médias incitant l’opinion publique à réagir sont à l’origine de la crise du 6 Février 1934
A Les principaux journaux ayant joué un rôle majeur dans l’opinion publique
C’est principalement l’action française, quotidien royaliste dirigé notoirement par le monarchiste Charles Maurras, qui peut aisément être désigné comme l’instigateur des révoltes ayant pris place à Paris pendant tout le mois de janvier 1934 et aboutit à la manifestation du 6février de la même année. L’action française se désignant comme « organe du nationalisme intégral » était le quotidien du mouvement Action française, dont le chef était également Charles Maurras. Construit sur les fondements de l’antidreyfusisme en 1898, ce mouvement pris sa couleur monarchiste sous l’impulsion de Maurras, évoluant alors vers une