Médée - citation antoine vitez: la tragédie c’est « l’histoire des larmes »
L’essayiste Antoine Vitez écrit à ce sujet que la tragédie c’est « l’histoire des larmes ». Ainsi, l’auteur lie étroitement la tragédie aux larmes. Il semble qu’il reprenne un des aspects fondateur du genre qui est celui de la catharsis énoncé par Aristote dans sa Poétique en ce que les larmes « purifient » l’âme. De plus, par le terme « d’histoire » il signale bien que les larmes évoluent à travers les âges.
Prenons un mythe adapté à de nombreuses reprises : Le mythe de Médée. Celui-ci, qu’il soit adapté au théâtre par Euripide, Sénèque ou Corneille met en scène les larmes et les suscite.
Mais se manifestent-elles da la même manière ? Pouvons-nous observer une « histoire des larmes » à travers les époques ? En outre, n’est-il pas un peu réducteur de limiter la tragédie à cela ? Ne doit-elle pas aussi inspirer la terreur ?
Afin de répondre à ces interrogations, nous nous attacherons à montrer grâce aux différentes réécritures du mythe de Médée que tragédie et larmes sont profondément liées. Il nous faudra ensuite observer que si les larmes se manifestent quelle que soit l’époque, celles-ci évoluent. Enfin, nous tenterons de mettre en avant d’autres aspects fondamentaux de la tragédie qui ne suscitent pas les larmes.
Les premières tragédies se déroulaient lors d’une fête en l’honneur du Dieu Dionysos dans la Grèce Antique. C’est progressivement qu’elles se sont constituées comme un genre à part entière et ont pris une place importante dans la production littéraire.
Dès les premières pièces, les auteurs cherchaient à représenter des mythes dans lesquels