Mémoire cesf
Le vieillissement de la population française conduira dans les années à venir à une augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes. Selon les études démographiques, en 2020, la proportion des plus de soixante ans atteindra vingt-cinq pour cent, soit un quart de la population française.
Ce vieillissement rapide de la population amène à s’interroger sur l’évolution des politiques publiques en direction des personnes âgées, dont la prise en charge des personnes âgées dépendantes. L’entrée en établissement, d’après l’INSEE[1], reste très marginale, elle ne concerne que 1 personne sur 10 parmi les 80 et 90 ans et 1 sur 3 au-delà de 90 ans. Le souhait de rester chez soi le plus longtemps possible a été encouragé par les politiques sociales avec le développement des aides à domicile. Parfois, la personne dépendante demande des soins et une attention très importante et ne peut donc plus rester chez elle ou en hébergement familial. Il reste donc la solution de l’hébergement collectif.
Après avoir choisi de cibler le mémoire sur l’entrée en maison de retraite des personnes âgées dépendantes, mais ne comportant pas de trouble de la sénilité, je me suis posée diverses questions : - Comment ont-elles vécu l’entrée en établissement ? Est-ce qu’elles l’ont ressenti comme une rupture dans leur vie ? Cette étape de la vie est-elle vraiment difficile ? - Si tel est le cas, quels sont les éléments qui ont permis un bon vécu de ce passage ? - Quelle est la place du travailleur social dans l’accompagnement de la personne âgée et de sa famille ? - Quel rôle a la famille lors du placement du parent ? - Quels sont les moyens mis en place par la société pour préparer la personne à entrer en institution ?
Toutes ces questions s’articulent autour de notions clefs telles que les émotions de chacun, la préparation à l’entrée, l’acceptation de celle-ci et l’adaptation. Il arrive que la décision du placement en