Je travaille à la réalisation de dispositifs, d’installations qui associent lumières, couleurs, matériel électrique.
J’utilise principalement des ampoules, des câbles électriques, des boîtes de dérivations, le tout très coloré. Je joue avec les couleurs, les ombres, l’intensité lumineuse, les matériaux liés aux réseaux électriques pour leurs propriétés plastiques. Il y a un côté très sculptural. Je cherche à créer un espace saturé de lumière afin de créer une expérience physique, sensorielle et corporelle pour rendre l’espace inquiétant, oppressant. Jusqu’au sentiment d’insécurité. Tous ces éléments intriqués ensemble donnent l’impression d’être à l’intérieur d’un réseau, comme une pieuvre tentaculaire.
La mise en espace de ces éléments multiples induit un ressenti physique ou la sensation d’être dans un laboratoire d’expériences absurdes.
On doit pouvoir percevoir l’absurdité et l’inutilité de mes installations. Par exemple, le fait de mettre ne réseau plusieurs mètres de câbles pour brancher une ampoule. Cela renforce la confusion et l’aspect labyrinthiques des pièces. En outre la multiplicité des éléments qui composent les pièces leur donne un aspect ludique parce que je ne m’intéresse pas à la fonctionnalité des objets mais à leur envers.
Dans mes travaux l’électricité et tout le matériel électrique sont des éléments formels, un matériau sculptural à part entière.
Il s’agit de matériaux froids et industriels qui s’opposent avec la chaleur que dégagent les sources lumineuses.
Comme l’électricité dégage de l’énergie, voire de la chaleur, elle permet de jouer avec l’intensité des objets lumineux.
Pourquoi ne pas voir un chantier électrique comme un champ esthétique ?

« Pour moi l’électricité est un outil au même titre qu’un stylo… Je ne suis pas dans l’esthétique du sapin de noël, mais il y a une esthétique du câble électrique qui existe dans l’art aujourd’hui. Le câble électrique est un élément présent. Ils pendouillent souvent, ils traînent par