Mémoire sur : en quoi l'entrée en institution des personnes agées peut elle etre un facteur d'accélération de la dépendance ?
S’il y a bien une question qui nous concerne tous, c’est celle des conditions dans lesquelles nous vivrons nos dernières années. Où ? Comment ? Nous y pensons pour nos aînés, puis, un jour, notre tour viendra…
Vu de l’extérieur, la vie en institution apparaît souvent comme terrifiante. Le grand âge, le handicap, la dépendance, la démence, la mort, font partie des réalités de la vie que nous refusons souvent. Ceci renvoie a notre possible devenir.
En France, de 1950 à 2004, l’espérance de vie est passée de 63,4 ans à 76,7 ans pour les hommes et de 69,2 ans à 83,8 ans pour les femmes. Sur cette même période, la part des moins de 20 ans régresse tandis que celle des plus de 65 ans augmente. En 2011, toujours en France, l’espérance de vie a atteint désormais les 85 ans.
Cette longévité va encore progresser et ce fait constitue un enjeu majeur pour notre société. Les problèmes en découlant sont d’ordre économique mais aussi d’ordre individuel, collectif, éthique… . Vieillir, soit, mais dans quelles conditions ? Maintien d’une activité, maintien du lien social, bonne santé, respect du choix de vie de la personne âgée sont les conditions nécessaires pour éviter la dépendance ou du moins la retarder.
L’espérance de vie « en bonne santé » augmente également et vieillesse n’est pas forcément synonyme de dépendance. Néanmoins, en France, un million de personnes âgées sont en perte d’autonomie, voire totalement dépendants. Souvent, ce sont leurs proches qui les assistent.
Un certain nombre de termes méritent des précisions. Souvent les notions de vieillesse, troisième âge, quatrième âge, retraite, dépendance, incapacité, handicap etc… se télescopent et ne sont pas forcément employées à bon escient.
En effet, comme le disait le sociologue Emile DURKHEIM, la dépendance est un de ces mots « qu'on emploie couramment et avec assurance, comme s'ils correspondaient à des choses bien connues et définies, alors qu'ils ne réveillent en nous que des