mémoire

A titre d’exemple, intéressons-nous à Innovacom, la société de capital risque créée par France
Télécom. Innovacom finance en fonds propres les phases de création et de démarrage de sociétés innovantes dans les domaines des composants, du hardware, des logiciels et des services dédiés aux télécommunications. L’équipe de gestion du fonds s’appuie sur sa connaissance de France Télécom et de ses filiales (Orange, Wanadoo…) pour favoriser les contacts techniques et commerciaux entre les sociétés de son portefeuille et France Télécom.
Dans cette optique, Innovacom adopte une stratégie d’investissement qui l’amène à financer des innovations accroissant la capacité, la rentabilité ou la simplicité d’utilisation des réseaux de télécommunications privés et publics. Parmi les réussites industrielles soutenues à leur démarrage par Innovacom, nous pouvons citer Gemplus (issu d’une opération d’essaimage de
Thomson-CSF), Business Objects, Memscap, InfoVista…
A la lumière de quelques études, quelles caractéristiques comparées pouvons-nous mettre en avant entre les pratiques et les performances de fonds « corporate » et celles de fonds indépendants ?
La différence principale retenue entre ces deux types d’investisseurs correspond au fait que les fonds « corporate » payent plus cher leur prise de participation (Hellmann, 2002). L’étude
Corporate venture capital report (Ernst & Young, 2003) indique d’ailleurs, sur la période
2000-2002, que les entreprises qui ont reçu des « rounds » de financement incluant un fonds
« corporate » sont évaluées en moyenne près de 150% au-dessus de celles qui n’en comprennent pas. L’argument avancé est que les investisseurs « corporate » acceptent des valorisations plus élevées car, au-delà des retours financiers attendus, ils sont intéressés par le potentiel stratégique de leur investissement.
Gompers et Lerner (1998) se sont intéressés aux performances comparatives des fonds
« corporate » et des organismes