Mémoire
Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme d’Etat d’Assistant de Service Social
INTRODUCTION
Aujourd’hui, plus que jamais, le problème du maintien à domicile se pose à la fois comme étant un problème éthique car il s’agit de reconsidérer la place de la personne âgée dans la société, et un problème sociétal car chacun peut être concerné par le problème de la vieillesse. Selon l’INSEE[1] en 1996, 2,2 millions de ménages français ont au moins une personne dépendante chez eux. En effet, l’amélioration du niveau de vie et les progrès scientifiques ont favorisé la chute de la mortalité infantile et l’augmentation de l’espérance de vie de la population, notamment pour les 60 ans et plus, ce qui a entraîné un vieillissement de la population. Depuis 1900, cette population ne cesse d’augmenter. Ainsi, selon les données statistiques, au début de la Révolution en 1780, les personnes de 60 ans et plus étaient 1,9 millions, 5 millions en 1900, 7,7 millions en 1962 au moment de la publication du rapport Laroque. En 1990, cette population se chiffrait à 11,3 millions et est estimée à 12,9 millions par l’INSEE[2] en 2005 pour la France entière, (métropole, DOM), soient 20% de la population.
De plus, les prévisions démographiques et statistiques de l’INSEE prévoient une augmentation considérable du nombre de personnes âgées pour les années à venir, comme le prévoyait déjà le décret du 8 avril 1960 qui instituait la Commission d’étude des problèmes de la vieillesse.
En outre, rester chez soi à l’âge de la vieillesse et jusqu’à la fin de la vie a toujours été le désir du plus grand nombre.
Cependant, l’accroissement de la durée de vie, entraînera en parallèle, une augmentation du nombre de seniors dépendants.
Il convient de définir cette notion dont l’usage se confond souvent avec celui de la perte d’autonomie dans les sociétés occidentales.