Ménalque de labruyere
« Ménalque, le distrait » est un extrait tiré du chapitre XI intitulé « De l'homme » et fut publié en 1696 dans l'ouvrage monumental de La Bruyère « Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle » ; il met en scène un personnage plutôt loufoque qui n'arrête pas de se perdre et de multiplier les actes manqués.
PB :
[3° alinéa: annoncer le plan dans ses grandes lignes, les centres d'intérêt du texte proposé]
Dans un premier temps, nous étudierions les caractéristiques de ce portrait et de la manière le personnage éponyme est mis en scène. Puis, nous nous efforcerons de démontrer que cette caricature trop anodine pour être accueillie comme telle par le lecteur averti, sert de prétexte à une satire sociale et morale.
[phrase d'annonce qui résume le contenu des deux sous-parties A et B de la partie I )
La caricature littéraire, pleine de loufoquerie ici, sert à croquer un personnage croustillant, croquignolet. Nous tenterons de préciser les caractéristiques de cette caricature et nous montrerons qu'elle se présente sous une forme très théâtralisée.
[alinéa pour la sous partie A] Qu'est-ce qu'une caricature ? Le terme caricature est dérivé du participe passé de caricare, charger (au sens propre comme au sens figuré). Depuis le XVII° siècle, ce mot veut dire « action de charger » et « portrait ridicule à cause de l'exagération des traits ». Elle est une déformation outrée de la réalité des choses. Plus tard, on parlera de « portrait-charge ». Le portrait caricature (l'étymologie du mot caricature le confirme) consiste bien dans le grossissement du trait, dans l'exagération (accumulation des bévues, inadvertances de Ménalque) : il s'agit de croquer une personne en utilisant des raccourcis, parfois saisissants. Le portrait caricature est à rapprocher du portrait "silhouette", dont la fable de Jean de La Fontaine intitulée Le Héron nous offre un merveilleux exemple ...La caricature est un portrait en charge, le plus souvent