Mérimée - Vénus d'Ille
Introduction
Dans ce second travail de proséminaire, on traitera une scène intégrale de La Vénus d’Ille, une nouvelle fantastique de Prosper Mérimée publiée en 1837. La nouvelle, racontée d’un archéologue parisien qui visite les sites d’intéresse dans les Pyrénées-Orientales, est l’histoire d’une statue de Vénus très remarquable, et de son rôle apparent dans un mort inexplicable.
Pour commencer, on va situer l’extrait qui est notre thème dans l’ensemble du récit et proposer une segmentation du passage en différentes parties. Ensuite on relèvera les outils narratifs et rhétoriques que Mérimée y emploie. Enfin, on parlera de l’importance de ce passage pour la suite du récit.
Situation et segmentation du passage
Cet extrait se situe dans la première moitié de la nouvelle. Le je-narrateur, un archéologue parisien, est arrivé à Ille dans les Pyrénées-Orientales et a été souhaité la bienvenue par son hôte, M. de Peyrehorade, un antiquaire catalan. Ce dernier est impatient de lui montrer une statue de Vénus d’une beauté exquise qu’on avait découvert prés du village. Le guide de l’archéologue avait déjà mentionné cette statue avant qu’ils soient arrivés à Ille, et avait indiqué sa croyance d’un air inquiétant entourant la statue, car elle est tombée sur la jambe d’un homme du village, Jean Coll, pendant son déterrement. Mais le Parisien n’y pense pas sérieusement. Cette attestation du paysan catalan est le premier indice que la Vénus n’est pas tout à fait ce qu’elle semble être. Il y a un autre, juste avant notre passage, où le narrateur observe un incident par sa fenêtre dans la maison de Peyrehorade. Un homme indigène, en passant la
Vénus, la jette une pierre, mais il est ensuite frappé par le rebond. L’archéologue le trouve amusant. Je propose une segmentation du passage en trois parties d’après des critères thématiques et stylistiques. Après une nuit passée chez Peyrehorade, le narrateur est