Méthodes et pratiques scientifiques : la gravure
Le burin est le nom de la technique et de l'outil employé par le graveur : lame d'acier de section carrée, coupée en biseau. Le buriniste pousse la lame dans le métal, dégageant des copeaux, il creuse des tailles nettes, sans rebord, d'une finesse et d'une profondeur variables. Le travail au burin est long et minutieux, il demande une certaine technicité, l'artiste doit mesurer son geste : la pression exercée sur l'outil, son inclinaison, une erreur est difficilement réparable.
L’eau-forte est un procédé de gravure en creux ou taille-douce sur une plaque métallique à l'aide d'un mordant[1] chimique (un acide). A l'origine, l'eau-forte était le nom donné à l'acide nitrique. L'eau-forte est un procédé de taille indirect (par morsure du métal par une acide), par opposition à ceux obtenus par taille directe (à l'aide d'outils tels burin ou pointe sèche). Parmi les différentes procédés d'eaux-fortes, on trouve l’aquatinte, la gravure au lavis ou la manière de crayon. Toutes désignent une technique de gravure où l’image est creusée sur une plaque de métal à l’aide d’un acide. Elles diffèrent en revanche par les outils ou vernis à graver utilisés.
Pour la taille en creux, ce sont les sillons creusés qui reçoivent l'encre lors de l'impression. Cette opération est réalisée à la main avec une mousseline ou à l’aide d’un tampon. Le surplus d'encre déposé sur la surface plane du métal est délicatement essuyé avec la paume de la main.
La plaque est ensuite recouverte d’une feuille de papier. Pour permettre le démoulage de l’encre contenue dans les tailles, la plaque et la feuille sont passées entre les rouleaux d’une presse. Lorsqu’on soulève la feuille, on y découvre l’image imprimée qui restitue en sens inverse celle gravée dans la plaque.
Comme son nom l'indique, la taille-douce donne des nuances de gris selon la profondeur des creux (plus ils sont