Napoleon
A) Deux thèses en présence
- En effet, le texte (bien que narratif et dialogué) = mis au service d’une argumentation comme le révèlent :
* les connecteurs logiques : multiples mais (l. 9, 19, 28, 45, 51) + Et (l. 12, 13, 23, 26 + l. 21 où et = donc = conséquence + la raison, s’il vs plaît ? = pourquoi ? (l. 13)
* le lexique argumentatif : la thèse (l. 29), la raison (l. 13) = volonté de mettre en place un raisonnement logique.
* la progression de la réflexion : ( on passe d’abord du fait divers d’ordre judiciaire (les friponneries de l’intendant) et médical (cet homme était fort mal) au domaine moral, éthique (une très mauvaise action) = l’objet du débat : les relations entre le médical, l’éthique et la justice; l’importance de ce changement de perspective est souligné par la répétition (l. 13) encore accentuée par la tournure exclamative. ( l. 16 à 27 = énoncé des thèses en présence ( à partir de la l. 28, modification, par Moi, de l’exemple analysé et choix d’un ex notoire : Cartouche ou Nivet. D’où plaidoyer du Dr B (l. 33-44) qui réaffirme sa thèse. ( L. 45-52 : nouvelle modification apportée par Moi qui, maintenant, place le débat sur le plan personnel : assassiner votre ami.
- Les thèses énoncées :
* Celle du Dr B = clairement formulée l. 16 : Mon affaire est de le guérir, non de le juger. Puis elle est réaffirmée l. 34 (qu’il le guérirait).
* Celle de Moi n’est pas exposée aussi clairement, mais amenée progressivement : ( d’abord exprimée avec certaines précautions oratoires : travailler de toute notre force à l’avantage de la république (l. 20) = un argument très général, ( puis thèse précisée par une litote : il me semble que ce n’en est pas un pour elle que le salut d’un malfaiteur (l. 21) = Moi, conscient de la dureté, de la cruauté de sa thèse, a recours à une