Napoléon, héritier ou fossoyeur de la révolution ?
En 1789, un peuple enthousiaste a salué l'avènement d'une période de justice et de liberté. Issu de la petite noblesse corse, Bonaparte a vingt ans quand débute la Révolution française. Il est alors lieutenant d'artillerie. L'entrée de la France dans la guerre, en 1792, lui permet de démontrer ses talents de chef et de stratège.
Dix ans après la révolution, le 9 novembre 1799 (18 Brumaire An VIII, selon le calendrier républicain), le général Napoléon Bonaparte, met fin au régime du Directoire par un brutal coup d'État. Il ouvre la voie à sa propre dictature et met fin à la Révolution proprement dite sans éveiller d'autres réactions qu'un profond soulagement.
Napoléon, l'incontestable successeur de la Révolution.
a) Le début de l'ascension pour Napoléon Bonaparte
a) 1) La déchéance du Directoire
En 1799, la France dirigée par le Directoire, est menacée par l’Europe des rois coalisés et par l'instabilité de ce gouvernement qui éprouve beaucoup de difficultés à faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État et qui encourage ses généraux victorieux à rançonner les pays conquis à défaut de pouvoir compter sur des impôts efficaces.
a) 2) Un complot du Directoire contre le Directoire.
Prêts à toutes les compromissions pour éviter la restauration monarchique qui signerait leur perte, les Directeurs, sur une idée de l'abbé Sieyès, tête pensante des révolutionnaires modérés, décident de monter un complot afin de préparer un coup d'état pour renverser le régime instable du Directoire et assurer la stabilité de la République.
Pour cela, le complot a besoin d'un général populaire et glorieux. Justement, Bonaparte, qui revient à Fréjus le 8 octobre 1799, de retour d'Égypte est celui vers qui décident de se tourner ces conspirateurs.
a) 3) Le coup d'État.
Conformément au plan établit par le Directoire, Napoléon Bonaparte renverse le Directoire par un coup d'État les 9 et 10 novembre 1799 (18 et 19 Brumaire an VIII