Napoléon
Despote : modalité des monarchies absolues : despote = souverain avec une légitime institutionnellement, qui se donne des pouvoirs personnels. Le despote cesse d’être légitime s’il méconnait les droits naturels. Phénomène des despotes éclairés, « Il n’y a pas de despote fou il n’ya que des fous ».
Le dictateur : notion romaine. Il obtient temporairement et exceptionnellement les pleins pouvoirs en réponse à une menace, souvent extérieure, mais intérieure aussi parfois (ça l’arrange d’ailleurs). Le dictateur n’a à priori pas de légitimité à la base. Ses pouvoirs sont censés être temporaires, de cette manière il met entre parenthèse les institutions, sans les abroger officiellement. On considère qu’il n’est d’ailleurs plus légitime dès lors qu’il prolonge ses pouvoirs.
Le tyran : notion grecque. Chez eux c’est positif car c’est un sauveur. C’est comme le dictateur, sauf que le tyran prend le pouvoir par la force, sans aucune raison valable. Et il détruit les institutions, d’où l’instabilité de son régime.
On avait vu la dernière fois les définitions de dictateur, tyran et despote.
Napoléon passe dans la légende, le mythe, mais aussi dans la contre légende comme quelqu’un de beaucoup de pouvoir. Pour les républicains dès la fin du XIXe siècle c’est celui qui a assassiné la République, on penchera plutôt pour la thèse de la tyrannie alors. Cette vision est actée dans les esprits par Larousse qui achève sa notice sur Bonaparte en tant que défenseur de la Révolution, en date du 18 brumaire, il devient alors tyran. Les monarchistes ne sont pas en reste, pour eux il n’a surtout aucune légitimité, et aucun équilibre du pouvoir (ni encadré par les lois naturelles, ni encadré par les Lois Fondamentales du Royaume), il s’agirait encore d’un aspect tyrannique.
Quelle est la nature du régime napoléonien ? C’est très difficile, vu la naissance du régime on pourrait tendre vers la tyrannie. Mais même cela porte à