Narcissse

497 mots 2 pages
L'histoire la plus détaillée est rapportée dans le Livre III des Métamorphoses d'Ovide. C'est cette version qui est la référence de la majorité des écrivains et artistes par la suite. Ovide s'est inspiré d'auteurs grecs de l'époque alexandrine comme le poète Parthénios de Nicée auquel on attribue une version de Narcisse composée vers 50 av. J.-C. (version redécouverte dans les papyri d'Oxyrhynque à Oxford en 2004[1]), cette version se terminant, à la différence de l'auteur latin, par le suicide du chasseur. Une version contemporaine d'Ovide est due au grammairien grec Conon (en) dont l’œuvre non conservée est résumée dans la Bibliothèque de Photios au IXe siècle. Une version rationalisante paraît dans un court récit du géographe grec Pausanias le Périégète dans le livre IX sur la Béotie de Description de la Grèce au IIe siècle : Narcisse y est amoureux de sa sœur jumelle, morte trop tôt. Pausanias suggère que le myhte provient déjà d'une longue tradition orale. Cette tradition est attestée par la fleur narcisse qui a donné son nom au chasseur grec et dont le nom existe bien avant les récits du héros homonyme à l'époque alexandrine[2].

Ovide place le mythe de Narcisse dans un cycle épique autour de la cité de Thèbes aux côtés d'Œdipe dont la figure manque chez l'auteur latin. Certains chercheurs pensent qu'il s'agit d'un choix délibéré d'Ovide qui, au lieu de reprendre les traditions orales thébaines sur Œdipe, a substitué Narcisse au personnage œdipien. Narcisse a un succès immédiat dans les arts figuratifs romains, notamment dans de nombreuses fresques pompéiennes[3].

L'érudit en matière d'Antiquité grecque Denis Knoeplfer, en faisant des recherches épigraphiques, a retrouvé deux inscriptions sur un culte possible de Narcisse (la plus ancienne date du IIIe siècle av. J.-C.) remontant vraisemblablement « à l’âge du bronze finissant ». Il émet l'hypothèse que Narcisse est originaire non de la Béotie mais de la tribu Narkittis[4] dans l'île d'Eubée. Le

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