Nerval, les filles du feu
La vie de Gérard de Nerval est une succession de rencontres, de voyages dont sont imprégnées ses œuvres. Ces-dernières révèlent / illustrent / témoignent / reflètent sa vie.
Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie, est un écrivain et un poète français, né le 22 mai 1808 à Paris, ville dans laquelle il décède le 26 janvier 1855. Il est essentiellement connu pour ses poèmes et nouvelles, notamment son ouvrage Les Filles du feu, recueil de nouvelles (la plus célèbre étant Sylvie) et de sonnets (Les Chimères) publié en 1854.
I- Une vie sociale indissociable du monde littéraire:
En 1830, Gérard de Nerval, rejoint le Cénacle mis en place par Sainte Beuve pour assurer le triomphe de Victor Hugo et qui rassemble des écrivains connus : Alfred de Vigny, Alfred de Musset, Charles Nodier, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac et dont les réunions avaient lieu soit chez Hugo soit chez Eugène Devéria, frère d'Achille Devéria. Ce cénacle commence à se disperser tandis que naît un nouveau cénacle : le Petit-Cénacle (groupe de bohèmes composé entre autre de Théophile Gautier, Philothée O'Neddy, Joseph Bouchardy, Xavier Forneret ou encore Charles Lassailly), dont l'animateur est le sculpteur Jean Bernard Duseigneur qui reçoit dans son atelier, dans lequel Nerval fait connaissance avec Pétrus Borel et Célestin Nanteuil avant de publier La Main de gloire en septembre.
II- Origine présumée de la femme idéale :
En 1834, il rencontra l'actrice Jenny Colon, pour laquelle il se prit d'une passion désespérée!
Le 31 octobre 1837 est créé à l'Opéra-Comique Piquillo sur une musique de Monpou; Dumas signe seul le livret, malgré la collaboration de Nerval; Jenny Colon tient le premier rôle. Nerval se serait épris de l’actrice Jenny Colon qui ne le lui aurait pas rendu. Elle lui inspira les figures féminines inaccessibles qui hantent obsessionnellement son œuvre. Selon certains exégètes, il lui aurait voué un culte idolâtre même après la mort de