Neuro
Toutes les cellules de l’organisme génèrent de l’électricité (cf. potentiel de repos). Ce qui caractérise les cellules excitables neurones et cellules musculaires , c’est un répertoire particulier de canaux ioniques qui leur permet de générer des potentiels d’action (PA). Pour les cellules musculaires ce PA permet la contraction, pour les cellules sécrétrices il est souvent lié à la sécrétion ; pour les neurones il permet une communication ultra-rapide de cellule à cellule. Par comparaison avec le SN, le système endocrinien utilise un mode de communication beaucoup plus lent et implique généralement des effets à plus long terme (heures – jours contre ms). Ceci est basé sur l’éloignement entre la cellule endocrinienne et sa cible et le fait que le message emprunte la voie systémique, alors que les neurones sont en contact quasi direct par l’intermédiaire des synapses. Le PA constitue l’unité de base de la communication neuronale. On a ici un codage binaire (PA = 1 ; pas de PA = 0) basé sur la modulation en fréquence des impulsions transmises. La richesse de l’information vient du grand nombre d’unités fonctionnelles (neurones et synapses) construites en réseaux. Sur le plan phylogénétique, le SN apparaît chez la méduse. Chez l’Aplysie il y a 20000 neurones (répertoriés), et déja on trouve une ébauche de mise en mémoire. Chez l’homme, il y a 1011 neurones et un nombre variable de synapses par neurones, de quelques unes jusqu’à 200000 dans la cellule de Purkinje. Si on multiplie le nombre de neurones par le nombre de synapses, on a donc une idée des capacités de travail que cela suppose... Durant la dernière décennie, de nombreux dogmes appartenant aux neurosciences ont dû être abandonnés. Un de ces dogmes concerne la soit-disant incapacité de l’organisme adulte à générer des neurones. Il est vrai que chez les mammifères la neurogénèse dans son ensemble se termine à la naissance, et qu’il y a ensuite perte du