Nicolas flamel
CONTENANT L’EXPLICATION DES FIGURES HIÉROGLYPHIQUES QU’IL A FAIT METTRE AU CIMETIÈRE DES SS. INNOCENS À PARIS.
N I C O L A S
F L A M E L
Ce livre est loin d’être au dessus de tout soupçon. Paru en 1612, soit deux siècles après la mort de son auteur prétendu, il n’est même pas signé Nicolas Flamel, mais Arnaud de la Chevalière. Selon ce texte, Nicolas Flamel aurait trouvé la méthode pour fabriquer de l’or dans un vieux manuscrit, Aesch Mezareph, de Abraham le Juif. Il n’existe que deux exemplaires de ce livre, l’original et une copie, l’un à la Bibliothèque Nationale, l’autre à la Bibliothèque de l’Arsenal. Ils ne sont pas disponibles à la consultation.
Arche du Cimetière des Innocents décorée aux frais de Nicolas Flamel, Paris, dans P. Arnauld, Trois Traictez de la philosophie, Paris, 1612.
LE LIVRE DES HIÉROGLYPHES
Loué soit éternellement le Seigneur mon Dieu, qui élève l’Humble de la boue, et fait réjoüir le cœur de ceux qui espèrent en lui : Qui ouvre aux Croyans avec grâce les sources de sa bénignité, et met sous leurs pieds les cercles mondains de toutes les félicités terriennes. En lui soit toujours notre espérance, en sa crainte notre félicité, en sa miséricorde la gloire de la réparation de notre nature, et en la prière notre sûreté inébranlable. Et vous, ô Dieu Tout-puissant, comme votre bonté a daigné d’ouvrir en la Terre devant moi, votre indigne Serviteur, tous les Trésors des Richesses du Monde, qu’il plaise à votre clémence, lorsque je ne serai plus au nombre des Vivans, de m’ouvrir encore les Trésors des Cieux, et me laisser contempler votre face divine, dont la Majesté est un délice inénarrable, et dont le ravissement n’est jamais monté en coeur d’Homme vivant. Je vous le demande par le Seigneur Jésus-Christ votre Fils bien-aimé, qui en l’Unité du Saint-Esprit vit avec vous au siècle des siècles. Encore que moi, Nicolas Flamel, Ecrivain et Habitant de Paris, en cette année mil trois cens quatre