nietzsche, crépuscule des Idoles, paragraphe 19-20
Commentaire des paragraphes 19 et 20 de Nietzsche crépuscule des idoles, Œuvre philosophique complète VIII Edition Colli Montinari, tard. Hémery, Paris, Gallimard, 1995, pp. 119-122
Biographie : Friedrich Nietzsche né en 1844 dans une famille de pasteur il étudie au collège de Naumburg ou sa brillance lui vaut les conseils de rejoindre le collège Pforta ou il étudia grâce à une bourse du roi Frédéric-Guillaume. Il entre ensuite en 1844 à l’université de Bonn où il abandonne de plus en plus la théologie. Nietzsche devint professeur à l’université de bâle et commença à lire Schopenhauer dont il parlera souvent dans ses textes. Nietzsche critique vivement la religion chrétienne et la morale au profit de l’instinct et des désirs pour que l’Homme se libère de la prison faite par la morale qu’il a lui-même fixé. Nietzsche peut être considéré comme un précurseur de Freud. En 1879 à cause de sa santé défaillante, il ne peut plus travailler et part vivre seul en Italie et dans les Alpes où il finit ses dernières œuvres. Il y meurt en 1890.
Bibliographie : La Naissance de la tragédie (1871), Humain, trop humain (1878-1879), Le voyageur et son ombre (1879), Le Gai Savoir (1882), Ainsi parlait Zarathoustra (1883), La Volonté de Puissance (1884), Par-delà le bien et le mal (1886), La Généalogie de la morale (1887), le crépuscule des Idoles (1888), l'Antéchrist(1888), Ecce homo (1888).
1. La place de l’Homme dans le beau
Dans la première ligne Le beau et le laid sont qualifiés comme étant « rien de plus relatif […] de plus borné » relatif qui signifie dans ce contexte non pas la comparaison mais l’insuffisance : l’insuffisance d’objectivité. Et borné, la limitation intellectuelle, la restriction de discernement. Pour Nietzsche le beau et le laid est donc soumis à notre « sentiment du beau », c’est-à-dire nos opinions. Il critique ceux qui veulent dissocier la notion de beauté et de laideur au plaisir que l’Homme éprouve pour