Nietzsche
Souligne le féminisme de la pièce.
Drame romantique en prose, Angelo, tyran de Padoue est une pièce méconnue du répertoire de Victor Hugo (1802-1885). C’est âgé d’une trentaine d’années mais déjà empreint de maturité, que celui-ci a écrit pour la scène du Théâtre-Français cette histoire de tyrannie et de sentiments. Une tragédie pétrie de puissance et de fragilité, où le destin de quatre êtres passionnés se joue en l’espace de trois journées.
Écrivain, dramaturge et cinéaste, Christophe Honoré ne laisse pas indifférent. Monté de Bretagne à Paris, il a d’abord écrit des livres pour enfants et des chroniques, ironiques et parfois polémiques, dans les Cahiers du cinéma. Ses films : - 17 Fois Cécile Cassard, Ma Mère, Dans Paris, Les Chansons d’amour, La Belle Personne – l’ont imposé comme l’une des personnalités marquantes du jeune cinéma français. Des films d’amour graves, très écrits, explorant les élans et les fragilités d’une jeunesse en proie au doute. Curieux, Christophe Honoré n’hésite pas à se frotter aux genres (le film musical), à l’impossible (Georges Bataille), aux classiques (La Princesse de Clèves) comme aux acteurs célèbres. Il a ce goût du risque et il aime remettre en cause les certitudes. Désormais, le voici face au théâtre. Ce n’est pas tout à fait la première fois, puisqu’il a souvent fréquenté le Centre de séjour des jeunes des Ceméa à Avignon, qu’il a écrit et monté deux pièces (Les Débutantes, Le Pire du troupeau) et a déjà participé au Festival d’Avignon avec la mise en espace de son texte Dionysos impuissant pour la Vingt-cinquième heure. Ce « passage par la case théâtre » apparaît aujourd’hui comme une nécessité : revendiquer la mise en scène, échapper à ce naturalisme qu’impose le cinéma français à ses jeunes auteurs. Dans cette aventure, Christophe Honoré s’appuie sur une petite troupe d’acteurs et d’actrices, certains passant de l’écran à la scène et vice-versa. C’est ainsi armé qu’il veut se mesurer à une