Nietzsche
Nous nous sommes demandés ce qui (en nous, = ego) tenait de notre propre construction et ce qui tenait à l’influence des autres ( positive ou négative ). Cette question faisait suite à l’injonction Socratique " connais-toi, toi-même" c’est aussi la force des pré-jugés ( déjà jugés... avant analyse ) qui est l’objet de cette question. l’examen de conscience qui est impliqué par cette recherche devrait aboutir à épurer ce qui est moi et ce qui ne l’étant pas mérite de le devenir. Ce n’est donc pas la solitude qui est l’objectif de cette epuration c’est bien le lien social vérifié, argumenté, solide. Le premier mouvement commence par la compréhension de cette influence de l’autre dans la défintion du moi.
Nietzsche, aurore
La structure logique
A/ le paradoxe : l’Egoïsme est une attitude consistant à tout ramener à son profit ( et non à soi, = egocentrisme) , les hommes revendiquent ou reconnaissent cet égoïsme, pourtant il ne font rien pour eux.
B/ la proposition ( la nuance ) : ils ne font rien pour eux mais pour une apparence d’eux-mêmes.
C/ la recherche ( le propos ) d’où vient cette illusion de soi qui efface le Vrai moi...
D/ réponse (thèse)
Les princes et les philosophes modifient le concept d’homme et influent sur l’histoire via cette apparence de soi dont se contente le plus grand nombre. le sens
L’homme est l’objet d’une corruption sociale, les valeurs que la société véhicule sont arbitraires ( non réflechies et arbitrées, mais apprises et admises ) ; ces valeurs sont la condition d’accès au lien social. ( cad : Je suis parmis les autres, accepté, quand je partage leur conception. ) Or une valeur est un mode de vie, une conception de ce que l’existence doit être, ainsi les valeurs dirigent ma vie, à la manière d’une boussole truquée qui laisserait l’impression de liberté au capitaine du navire, et qui le conduirait inévitablement dans le sens voulu par le truqueur, le manipulateur.
Si tous les hommes sont