Note de lecture
Norbert Elias
« La société des individus »
Réalisée par Isabelle Bleckmann
Août 2010
« La société des individus »
Norbert Elias est né en Allemagne (Breslau) en 1897, et mort aux Pays-Bas (Amsterdam) en 1990. Juif, il fuit l’Allemagne nazie pour s’établir à Londres, où il assumera une carrière d’enseignant. En 1962-1964, il séjournera au Ghana. A partir de 1975, il se partage entre l’Allemagne et les Pays-Bas et poursuit ses travaux. Parmi eux, « la société des individus », ouvrage divisé en trois parties, rédigées à des périodes différentes de sa vie. La première, rédigée en 1939 mais éditée seulement en 1983, donne le titre au livre « la société des individus ». La deuxième, « la société des individus, conscience de soi et image de l’homme » est rédigée au courant des années 1940-1950. La dernière, rédigée en 1986/1987, lui permet de retracer les évolutions du monde, avec, par exemple, l’affrontement des deux super-puissances de l’époque, les Etats Unis et l’URSS et les risques de conflit nucléaire.
Chacune de ces trois parties, appuyées sur le même socle théorique et conceptuel, tient compte de l’évolution du monde et des sociétés.
Initialement philosophe de formation, Norbert Elias cherchera à prendre ses distances avec la philosophie classique. Et dès 1925, il abandonne la philosophie pour la sociologie alors qu’il prépare sa thèse d’habilitation à Heidelberg (Allemagne). Il reproche à la philosophie d’isoler l’individu et de dissoudre l’historicité des catégories de pensées (avant-propos, Roger Chartier).
Dans la préface, Norbert Elias débute par « le rapporte de la multitude à l’être humain pris isolément que nous appelons « l’individu » et de l’être humain pris isolément à cette multitude d’êtres humains que nous appelons « société » n’est absolument pas clair ». Dans son ouvrage « la société des individus », il en développe sa conception. Et précise «