Notion de philosophie
« PERCEVOIR »
Concept qui vient conclure le cycle « Voir – Apercevoir – Percevoir ».
Cours en 3 parties :
- a) Mise en perspective par rapport à « Voir » et « Apercevoir » ; Problématisation.
- b) Simplicité et complexité du « Percevoir » : la théorie de John Locke
- c) Aspects conscients et inconscients du « Percevoir » : une expérience d’hypnose rapportée par Freud
a) « Percevoir » recouvre une signification à la fois vague et vaste.
D’une manière générale, cela signifie « recevoir » quelque chose. Le dictionnaire recense l’expression « percevoir un impôt », au sens de « collecter ». Il différencie également une perception qui traduit quelque chose qui passe par les sens (percevoir un bruit, une odeur…) et par l’esprit (percevoir de la sympathie ou de l’hostilité dans les propos de quelqu’un).
Percevoir est une activité qui peut ne mettre à contribution qu’un seul de nos sens ; parfois elle en sollicite plusieurs.
D’autre fois, percevoir fait intervenir une donnée sensible en lien avec une activité réflexive, • En la suscitant : c’est le cas dans l’exemple de « la madeleine de Proust », où le goût d’une pâtisserie déclenche est associé au souvenir d’une époque révolue : « Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. » (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann).
• En la mobilisant pour moduler ce qui est perçu : c’est le cas lorsque quelqu’un nous adresse des paroles dont le sens est blessant, mais, connaissant cette personne, nous ne prenons pas ce qu’elle dit « au pied de la lettre », si nous savons