Nourrir les villes
Les nourritures urbaines: essai sur une alliance vitale, au fil du temps et des espaces.
Épisodes de pénuries alimentaires qui jalonnent l'histoire urbaine, réapparue récemment au Caire ou à Dakar par exemple. 1er hypothèse: les populations dépendent du monde rural, qui disposent à priori d'une certaine autonomie. Néanmoins les données quantitatives contredisent ce genre d'explication, car plus de 70% de la population sous alimentée de pays sous développé est rurale. C'est en milieu rural et non dans les villes que le taux est le plus catastrophique. Résultats de différents facteurs: difficultés d'approvisionnement liées à l'enclavement, à des aléas climatiques, à des conflits locaux, ainsi qu'à un ensemble de déterminants comme la faible productivité agricole des pays en développement, liée à l'accès à la terre et à l'eau. S'y ajoute la grande variabilité des cours des produits agricoles, ainsi que les stratégies et les subventions des grands pays exportateurs. De plus, de nombreux états ont une préoccupation gouvernementale prioritaire est d'assurer aux agglomérations urbaines, d'y maintenir la paix sociale, poids démographique en progression. Il faut souligner également que de nombreux pays développés ou émergents ont un faible intérêt étatique, pour la préservation de leur secteur agricole, avec leur laisser faire en matière d'étalement urbain, donc de disparition d'espace agricole, comme en Égypte ou au Maghreb.
A l'échelle mondiale, la masse de production agricole peut répondre aux besoins alimentaires basiques de toute la population, théoriquement.
Le thème spécifique de l'approvisionnement alimentaire des villes est peu abordé. C'est une géographie sociale contemporaine.
1) Une demande en profonde transformation avec l'élévation des niveaux de vie
L'alimentations urbaine connaît un maximum de mutations depuis un demi siècle dans l'ensemble des pays développés et ces évolutions gagnent ailleurs, dans les pays