Nouvelle de francais
Par Camille B., Edition 204
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La Contemplation
Par une nuit sombre et glaciale de décembre 1999, le jeune homme gara sa voiture sur le parking désert et mal éclairé de l’Institut scientifique de recherches appliquées de Lille. Il descendit de son cabriolet et se dirigea rapidement vers le bâtiment principal. Il portait un costume sombre, ses chaussures vernies claquaient sur le sol du parking. Il portait un sac en bandoulière rempli de nombreux documents. Le bâtiment était plongé dans le noir, mais le visiteur pouvait apercevoir le piteux état de la façade, des fissures la traversant de tous les côtés. Les fenêtres du bâtiment avaient été condamnées par des planches de bois et un énorme panneau fixé sur la porte d’entrée prévenait le visiteur que l’endroit était dangereux et interdit au public. Mais cet avertissement n’arrêté pas le jeune homme, bien décidé à entrer dans l’institut. Il fit le tour du bâtiment et trouva une porte délabrée qui ne tenait plus que par une extrémité, ce qui lui permit d’entrer. Il se trouvait dans un long couloir lugubre, au premier coup d’œil il pensa qu’il n’y avait personne à part lui. Il avança prudemment dans le couloir, et s’arrêta à chaque porte qui se trouvait sur son passage pour regarder à l’intérieur. Il se tenait à l’entrée d’une des nombreuses pièces lorsqu’il entendit un bruit de verre cassé. Il entra discrètement dans la pièce. L’immense toit vouté de la salle de laboratoire était terni par la vieillesse du bâtiment, les carreaux sales indiquaient que l’endroit était peu entretenu. Les morceaux de bois qui servaient à maintenir le vitrage de façon symétrique n’étaient plus que ruine, une branche sur deux était brisée, il ne suffirait que d’un léger tremblement de sol, et le plafond s’écroulerait. Les néons accrochés n’étaient plus que décor, tous avaient grillé et le seul encore utilisable ne faisait que s’allumer et s’éteindre dés que la grande aiguille de l’horloge accrochée à